LES REGISTRES DU CIMETIÈRE DE TAMASOUHET

Notre projet en arrivant au cimetière le 09.09.2007 est de consulter les registres de l’année 1962 et de découvrir les pages relatant le 5 juillet ... On dit tellement de choses !

Ce jour-là, nous obtenons la permission du responsable du site de prendre quelques photos des carrés et de consulter les livres pour satisfaire nos adhérents.
Nous les découvrons dans un triste état, posés sur une petite table. Il fallait sauver ce patrimoine !

Nous avions déjà évoqué ce problème lors d’un conseil d’administration du CSCO : les posséder serait plus simple pour renseigner nos adhérents lors des demandes de localisation de sépultures.
Armée de mon appareil photo numérique et de mon objectif macro, ainsi que d’un projecteur de fortune tenu à bout de bras par mes amis, le livre posé sur une chaise bancale, page après page, j’ai photographié les registres de 1961, 1962 et 1963.
La patience du gardien étant à son comble, il nous a finalement mis dehors du local.

De retour en France, je me suis empressée de reconstituer ces 3 registres et lors d’une réunion du CSCO, tel un trophée, j’ai eu l’impression d’apporter la solution pour être plus efficace auprès de nos adhérents et surtout conserver cette mémoire.

Il fallait continuer !

Le 08.11.2007, le Consul de France à Oran reçoit le CSCO : notre Président M. Candela expose le travail accompli par notre collectif et me donne la parole ; je peux ainsi lui présenter les livres reconstitués et lui demander l’autorisation de continuer ce travail de conservation : il n’y est pas opposé.
Du 16 au 28 mars 2008, je suis envoyée en mission par le CSCO, accompagnée de Marcel Guerra et Nicole Botella qui eux sont en vacances, ainsi que d’Hamidou notre correspondant local.
Le lendemain de notre arrivée, munis d’un projecteur sur pied, nous nous rendons au cimetière pour prendre contact avec le directeur des pompes funèbres M. Mécheri. Nous lui exposons le but de notre mission : photographier les registres du cimetière.
Celui-ci refuse et invoque l’interdiction du vice-consul. M. Candela est alerté aussitôt par téléphone. Nous demandons à M. Mécheri de prendre contact devant nous avec le vice-consul.
M. Otto-Brini nous donne rendez-vous le 18 mars à 14 h au Consulat. Durant cet entretien de 2h 30, nous discutons de nos problèmes, à savoir regroupement, sauvegarde, etc.
Il nous assure que M. Mecheri a mal compris et l’appelle sur-le-champ pour qu’il nous donne accès aux registres.

Nous nous rendons au cimetière à 16 h 30 munis de notre équipement de fortune, nous y rencontrons M. Mecheri qui nous ouvre enfin le local bureau, où nous travaillons jusqu'à 21h.

Les jours suivants se déroulent ainsi :
- la matinée du 19 mars a été consacrée au cimetière d’Arcole ;
- l’après-midi, retour à Tamasouhet pour photographier les carrés et effectuer des recherches des tombes pour nos adhérents ;
- le 20, journée complète dans le local bureau pour faire des clichés d’un maximum de registres ;
- les 21, 22, 23 et 24 mars ont été réservés au recensement des cimetières de Relizane, Tiaret et Aïn-Témouchent ;
- les 25 et 26 mars enfin ont été consacrés à prendre les dernières photos des livres mis à notre disposition.

En conclusion, ont été photographiées partiellement et/ou complètement les années de 1907 à 1968, excepté les années 1925-1931 introuvables, plus un exemplaire du Registre des militaires morts pour la France.

Ces registres sont une page d’histoire de la ville d’Oran, ils témoignent silencieusement !

NADEGE DIAZ 26.02.2010

nadegediaz@orange.fr



 
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